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Au revoir, tristesse !

Depuis toujours, le cinéma sait toucher profondément les gens. « Ins Kino gegangen. Geweint. »* notait Franz Kafka dans son journal intime. Un film peut être un condensé d’émotions : le son, l’image et l’intrigue forment une unité qui touche tous les sens.

Le jeune cinéma allemand ose depuis quelques temps projeter davantage d’émotions à l’écran. Des hédonistes avides, un patriarche méfiant, des adolescentes rêveuses… Les protagonistes de nos films ont des caractères forts et ne cachent pas leurs envies. Les réalisateurs non plus : ils ont recours à l’improvisation (Familienfieber), à des décors inattendus (Zeit der Kannibalen) et de nouvelles têtes (Love Steaks) pour créer un cinéma expressif, impulsif et innovateur – que ce soit pour réinventer la réalité du pays (Finsterworld)
ou pour dépasser ses frontières (Anderswo).

Le réalisateur Fatih Akin n’a jamais eu peur de jouer avec les émotions. Commencée en 2004 par Head-On, sa trilogie « L’Amour, la Mort et le Diable » s’achève avec The Cut. Nous sommes très heureux de présenter ce film pour une de ses toutes premières séances en France.

Mais surtout, nous espérons que le festival provoquera chez vous aussi de fortes émotions : le bonheur quand ça commence, la nostalgie quand ça se termine…

Jan Rhein

* Suis allé au cinéma. Ai Pleuré.